PAYSAGE D’HOPPS

Faire une extension d’un bâtiment existant est toujours un exercice intéressant.
Ici, l’exercice n’est pas facile parce le vaisseau amiral est dans une posture, comment dire, ostentatoire, presque emphatique.
Il ne sera donc pas possible de prolonger son vocabulaire graphique ni même de rivaliser avec lui. Là n’est d’ailleurs pas l’objet.

SÉQUENCE

Il s‘agit en fait de proposer un plan séquence, un travelling pour nous accompagner vers le projet. Une des grandes contraintes du programme est d’avaler les places de parkings en surface. On rentre par une pinède, on va la prolonger et s ‘appuyer sur elle pour concevoir le projet. On rentre donc par l’accueil qui distribue les espaces de sports et de séminaires. Cet édifice se prolonge par une rampe pour accéder au niveau d’accueil de l’hôtel. On survole ainsi toutes les places de stationnement, grâce à cette promenade dans les arbres. L’hôtel aura donc des chambres plein sud, avec vues sur le grand paysage et d’autres au nord dont la vue se perd dans la canopée des pins.
On finit cette promenade par le restaurant dont on aménage la toiture pour la transformer en terrasse qui jouxte une piscine en belvédère sur les champs. Je vous le dis, cette piscine en belvédère, c’est mieux que la mer !

PROFONDEUR DE CHAMP.

Le propre d’un paysage, c’est qu’il offre plusieurs points de vue et de la profondeur de champ. Un paysage ne souffre d’aucune contestation. Il est là, un point c’est tout.
Ainsi, nous proposons un jeu de différentes trames de bois, tantôt hautes, tantôt larges, tantôt espacées, tantôt serrées, avec des pleins, des vides des terrasses, des pergolas etc. Elles dialoguent entre elles, se protègent, se soutiennent. Elles jouent avec la lumière pour dessiner des ombres folles et chaudes. Elles agissent comme des filtres pour accompagner doucement le regard et le passant. Ce bâtiment est le firmament de la profondeur de champs. A partir de ce moment, se rendre à Hopps sera chaque jour une invitation.