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Édition
- Fragments d'une architecture euphorique Découvrir
Victor Hugo
Opérations : Construction de 2 collèges avec espaces communs dans les quartiers Nord de Marseille (13).
Maître d'ouvrage : Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône
Surface : 17 000 m2
Coût : 10 000 000 € HT
Maîtrise d'oeuvre
Architecte mandataire : Caractère Spécial
BET Structure : Struct.ing
BET Fluides : SARLEC
Paysagiste : J. MAZAS
Date : 1995-1998
Mission : Complète
CONTEXTE
La reconstruction de ces deux collèges en jumelés et simultanée dans le cadre de l’opération CONCERTO, revalorisation du parc immobilier des collèges du département.
Leur implantation projetée est située sur le flanc de la butte de Saint Just, proche du Merlan.
Terrain très arboré, de beaux et grands arbres, surface totale bâtie SHON pour les deux collèges 12 600 m².
EXTRAIT DU LIVRE « AVANT APRÈS, ARCHITECTURES AU FIL DU TEMPS »
ed. Actes SUD
« Ces collèges donnent un point d’ancrage au quartier et, de là, le métamorphosent. C’est un vrai miracle. Ce double collège n’est pas brutal, il est volcanique. Son authenticité contamine son environnement, il n’est plus erratique puisqu’il a trouvé avec lui son point d’ancrage. Je suis sidéré chaque fois que j’y retourne. Cette falaise rouillée, ces deux lames qui la chevauchent, ces escaliers métalliques qui les escaladent comme des plantes parasite, ces bambous qui font vibrer les façades. Tout est juste et résonne sur les barres et les tours qui les entourent. Un beau retournement de situation »
Patrice GOULET.
EXTRAIT D’UN DISCOURS DE PRÉSENTATION DES COLLÈGES RENOIR ET ROSTAND PAR PAUL VIRILIO, LORS D’UNE CONFÉRENCE A PARIS « D’habitude, les revues d’architecture me tombent des mains parce que c’est toujours pareil ; plan, coupe, façade, plan, coupe, façade … la photo. Et là, par sa force et sa brutalité, cela m’a attiré. Alors, j’ai trouvé ça tout à fait intéressant, parce qu’il s’agit d’un projet en situation, d’un projet qui se trouve sur la ligne de démarcation entre la paix civile, et la guerre civile.
Quelque part, le collège est la ligne de crête où les choses se décident, où c’est l’intégration dans la vie civile, où on va se faire massacrer. C’est possible partout où les gens sont intolérants, sectaires, haineux, sans caractère ni tempérament, là où ils sont prêts à suivre n’importe quel slogan, c’est possible.
J’ai donc trouvé sacrément gonflé de construire la ligne de front, la ligne de tête, c’est à dire revendiquer l’éducation pas de manière lâche mais affirmée, très forte, très tellurique. C’est un peu une ligne de niveau reconstituée dont ils auraient fait leur façade ; la ligne de front donc, de front dans le bon sens du terme.
J’étais intéressé aussi par le fait d’un bidouillage virtuose entre différents matériaux, c’est un acquis récent dans notre métier est là ça ressemble à de la terre armée. Cela me fait penser à des architectures primitives, c’est à dire premières et non pas sauvages.
C’est de l’architecture archaïque, c’est à dire quelque-chose de naissant.
Qu’est-ce que le primitivisme ?
C’est ce qui naît. Les douleurs de l’accouchement, ce n’est pas poli, nettoyé, lavé avec la brosse à reluire, c’est vivant ! … »
Paul VIRILIO – Septembre 1999.
Les Collèges Renoir et Rostand ont reçu le Prix de la Première œuvre et le Trophée National du Paysage en 1998.