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Friches + Culturel

Le Grand T

Programme : réhabilitation d’une salle de 850 places, des bureaux, du restaurant de 150 couverts, d’une librairie, des loges. Construction d’une nouvelle salle polyvalente de 350 places, d’un studio de danse, de studios de musique. Reconfiguration d’un parc urbain de 3 ha en centre-ville.

« Nous n’avions pas connaissance de ces volontés au moment du dépôt du dossier et pourtant c’est assez précisément comme si nous avions lu dans leurs pensées.
Le théâtre était le marqueur des sociétés, il témoignait des avancées technologiques et sociétales du monde auquel il appartenait et puis la culture devenant le parent très pauvre du monde moderne, le théâtre fut remplacé par des stades et les acteurs par des êtres décérébrés aux motifs capillaires étranges, aux tatouages dégoûtants et aux fringues dépassant tous les seuils de vulgarité.
La planète est en surchauffe et le monde évolue à toute vitesse avec des conséquences que nul ne peut prévoir.
Il devient alors plus nécessaire que jamais de croire que demain existe et de faire des lieux de possibles que chacun pourra imaginer et faire vivre en toute liberté.
Le Grand T est un théâtre qui dépend du Conseil Départemental, collectivité qui a été inventée à la révolution.
Ce nouveau Grand T est donc une émanation révolutionnaire douce cette fois.
Ici, les arbres sont immenses et magnifiques. Ils sont les sentinelles bienveillantes du lieu.
Leurs ombres sont protectrices et gardent les secrets.
En Afrique, il y a des mégalopoles infinies et informes qui se répandent comme des éléments organiques. Elles donnent la voie de ce que sera la ville demain. Il y a aussi des villages en Afrique, au centre du village, il y a toujours un arbre, sous cet arbre il y a de l’ombre et des gens qui se parlent.
L’arbre est toujours au centre de ce qui devient la place du village ; le lieu de réunion.
Ce sera la même chose ici.
Les arbres seront les anges gardiens qui permettront aux gens de se rencontrer, de se parler, et ils feront circuler dans leur sève tous les secrets que l’on voudra bien leur confier. »

Matthieu Poitevin