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La Friche la Belle de Mai

Les Grandes Tables

Parce que la cuisine rassemble et que la Friche manquait de centralité, Fabrice Lextrait et Philippe Foulquié (deux des fondateurs historiques) programment en 2004 un restaurant comme lieu de polarité.
Le site choisi est une sombre salle de l’usine, dite des rouleaux. ARM en fait un immense restaurant baigné de lumière aux larges embrasures vitrées ou opalescentes, à l’échelle du lieu (500 m2, 5 mètres de hauteur sous plafond). Sa terrasse se poursuit en coursive ; c’est un tampon entre les voies ferrées et le restaurant, mais aussi un passage rejoignant la cour Jobin, 8 mètres plus bas. Elle prolonge le dispositif spatial du réseau de rues mis en place par les architectes.
L’ambiance jouit d’une acoustique adaptée et de l’intervention d’artistes en résidence. Pierre Gatoni a revêtu par endroits les parois de parpaing d’une trame de segments colorés. Là encore, comme pour les Algécos du Campement, le parpaing devient autre chose que ce à quoi on s’attendait.
Le restaurant, comme toutes les autres opérations, a été réalisé avec une économie de moyens maximale et a bénéficié de l’aide des techniciens de la Friche.
« Les Grandes Tables » participent à la dynamique de la Friche en invitant des cuisiniers en résidence et des producteurs agricoles ou des viticulteurs régionaux. Depuis, « Les Grandes Tables » ont essaimé dans d’autres lieux culturels en France, dont le 104 à Paris (avec ARM, mais aussi sur l’île Seguin à Boulogne, à La Criée à Marseille, au Channel et à la Dentelle à Calais).