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Le CNAC – CHALONS-EN-CHAMPAGNE 51

CENTRE NATIONAL DES ARTS DU CIRQUE

Maîtrise d’ouvrageOPPIC
Surface4 300 m2
Coût 5 200 000 € HT
Maîtrise d’oeuvreArchitecte mandataire: Caractère spécial
Architecte Associé: NP2F
Scénographie: DUCKS Sceno
FLUIDES / HQE: ELITHIS
BET Structure: DVVD
Économie: VPEAS
Acoustique: IGETEC
Éclairage: Lumières Studio
MissionComplète
Date2011-2015
Crédits photographiquesMANQUILLET, Sébastien NORMAND

Extension et réhabilitation du CNAC sur le site des silos à Châlons-en-Champagne.

Le CNAC occupe le site des silos à Châlons-en-Champagne depuis que la Coopérative Agricole Marnaise a dû cesser son activité pour raison de sécurité des silos à céréales étant situés trop près d’un axe routier très fréquenté de contournement de la ville (RN3).

Un concours d’architecture relatif à l’extension et la réhabilitation du CNAC sur ce même site a été lancé par l’OPPIC (maîtrise d’Ouvrage Délégué du Ministère de la Culture et de la Communication).
L’équipe menée par Caractère Spécial associé à NP2F architectes, a été désignée lauréate de ce concours en JUIN 2011.

Les enjeux du redéploiement sur le site des Silos sont multiples :
• Développer une «image» internationale, un bâtiment emblème à la hauteur de la réputation et des ambitions du CNAC,
• S’intégrer à un tissu urbain peu dense, aux volumétries basses, sur un ancien site agricole, et ainsi redonner une image urbaine à ce site agricole,
• Générer une identité forte depuis les berges pour les piétons, et une entrée de ville pour les routiers depuis la RN3,
• Répondre à une multiplicité d’usages existants et à inventer de la part des utilisateurs.

Le projet proposé par Caractère Spécial + NP2F est à la fois fort architecturalement et souple dans son fonctionnement.

LES NEFS C’EST PAS POUR DES NEFLES !

« Le cirque est un petit bout d’arène close, propre à l’oubli. »

Henri MILLER

Mais aussi au voyage et à l’évasion et à l’imaginaire, et à la poésie et aux franchissements des limites, et à la magie, le cirque est le seul endroit où la vie est belle bordel de merde.
Une école de cirque, c’est une école de vie.
Donner un cadre, donner des limites pour pouvoir s’en affranchir.
Un canal, un ciel gris, des bruits d’oiseaux, des camions dans le ciel, des hangars d’une ancienne propriété agricole restée là.
Ils ont la beauté de la brutalité pour laquelle ils ont été bâtis et du temps qui leur a roulé dessus.
Les chapiteaux ici sont blancs. Pas de fioritures, pas de chichis, on va à l’essentiel, on dit la vérité pour ne pas la montrer, les fleurs sentent bons, et le fumier pue. C’est comme ça !
Le fond est la forme où plutôt c’est l’énergie qui crée la forme et pas la forme qui crée l’énergie.

Il est parfait ce site de hangars agricoles pour accueillir une école de cirque car au fond ils disent la même chose. On ne triche pas, on ne peut pas, on sue, on crie, on souffre pour enchanter et on recommence encore et encore, on améliore, on peaufine, on modifie, on avance. Un spectacle de cirque n’est jamais fini.
La vie non plus, pourquoi notre projet le serait-il ?

Alors on continue l’histoire, on garde tous les bâtiments pour qu’ils deviennent autre chose, la même chose, ou rien du tout, les détruire ne servirait à rien.
Qui sait de quoi demain sera fait ?
On ajoute, on excave, on creuse, on élève, on rabote, on agrandit, on ouvre en fonction des usages.

Et on se laisse surprendre pour sortir de la gangue.
Un toit peut devenir un belvédère, un autre sera ouvert pour laisser entrer la lumière ; le tout formera une pièce unique bâtie. Chaque endroit sera lié à l’autre tout en préservant son autonomie.
Ils s’offriront à un jardin fait des éléments résiduels déjà existants. Le bâtiment administratif, les écuries, l’atelier, le chapiteau, la nationale comment l’oublier, mais aussi sur un terrain où les sols seront travaillés soit par revêtement minéral soit par des plantes rases qui composeront un sol, mais aussi par un parc d’arbres à hautes tiges parfaitement délimité et planté sur une trame de 7 x 7. Ceux-là seront mélangés avec des agrès, pour que là encore l’inattendu soit au coin du bois.
C’est ça la vie ; il faut croire en ses mirages c’est le seul moyen de ne pas avoir de désillusions.